La méthode que Merci Mon Chien emploie et se propose de transmettre, se caractérise notamment par un vocabulaire et une intonation qui n’ont rien à voir avec ce qui est préconisé d’une manière générale dans l’éducation canine.
Pour bon nombre de personnes il est difficile d’accepter de parler ainsi à son chien, difficile de tolérer les regards extérieurs… Surtout quand la coutume veut que nous parlions à nos chiens de manière brève, sèche et sur le ton de l’impératif bien souvent.

Le p’tit nom

Ici chaque invitation est précédée du p’tit nom d’amour de notre chien. Cela nous permet d’interpeller le chien pour lui signifier que nous allons lui demander quelque chose.
Exp: « Mon Tiloulou? Tu restes avec moi? »
Nous veillons à utiliser le nom du chien le plus rarement possible. De façon à ce qu’il agisse comme un « super signal ». Car souvent, en étant trop utilisé, il n’a plus d’impact sur le chien…
Dans les situations d’apprentissages, même si le chien ne répond pas tout de suite à notre demande, il faut garder l’habitude d’employer ce p’tit nom 2/3 fois avant d’utiliser le nom du chien. Ainsi petit à petit, à mesure des micro-progrès du couple maitre-chien, la coopération se fera plus rapidement sans avoir à utiliser le nom.
Nous le gardons donc pour des situations critiques où le chien fixe, n’écoute pas/plus son maitre, quand la situation est dangereuse.

L’intonation

L’intonation chantante d’une voix gorgée de soleil a une grande importance. Elle nous permet de rester dans l’invitation sans tomber dans l’autoritarisme.
Ainsi, dès que nous percevons que le chien est interpellé par ce que nous lui demandons, nous commençons à le féliciter.
La félicitation, dès l’amorce de l’intérêt du chien jusqu’à la finalité de l’action, permet de garder le contact avec lui, de ne pas couper la communication, de l’encourager dans son effort/son écoute…Exp: « C’est bieeen tu restes… C’est bieeen tu restes… C’est bieeen tu restes…etc…»
Selon le degré d’écoute, la complicité auxquels sont arrivés le chien et son maitre, il faudra: féliciter tout au long de l’action, de temps à autre ou juste une fois quand l’action est amorcée.
Il est aussi bon de savoir s’adapter au chien du point de vue de l’intonation. En effet certains chiens monteront vite en excitation face à une voix trop joyeuse, il faudra donc trouver une tonalité plus neutre sans être ferme.

Le choix des mots

Le lexique qui suit est le fruit d’un travail sérieux, une recherche de tournures de phrases ayant une musique adaptée. Nous sommes donc exigeants quant à l’utilisation des bons mots pour formuler les invitations à nos chiens.

Voici donc un glossaire des invitations que nous utilisons avec nos chiens.

Pour le rappel

Tu viens me voir ? ==> C’est bieeen viens me voir !
Attention à ne plus dire le « tu » dans la félicitation.

Pour lui demander de revenir vers nous, sans imposer un rappel

Demi-tour? ==> C’est bieeen demi-tour

Pour lui demander d’attendre

Tu attends ? ==> C’est bieeen tu attends
Tu attends, je reviens? ==> C’est bieeen tu attends
La différence entre les deux est qu’avec le « tu attends, je reviens? » le chien va apprendre à attendre notre retour là où nous l’avons laissé.
Alors qu’avec un « tu attends? » nous pouvons demander et stopper l’action d’attente à distance.

Pour lui demander de rester à nos côtés

une sorte de « au pied! »… sans que le chien ait l’obligation de garder sa tête collée à notre jambe. Là, le chien se doit juste de rester dans le périmètre défini par son maître.
Tu restes avec moi ? ==> C’est bieeen tu restes
Cette félicitation peut être accompagnée d’une douce caresse sur le plat de la joue du chien quand il est assez proche.

Pour lui demander de rester sur le bord du chemin, sur le trottoir

Tu vas au bord? ==> C’est bieeen au bord

Pour lui demander de laisser des « êtres vivants »

chien derrière son grillage, animaux dans les prés, chien croisé en balade…
Tu le laisses ? ==> C’est bieeen tu le laisses

Pour lui demander de laisser diverses choses

de la nourriture, des victuailles douteuses trouvées en balade…
Tu laisses ? ==> C’est bieeen tu laisses
Ici nous n’utilisons pas le « le ». Même si dans les premiers temps de l’apprentissage il est bon de l’ajouter car il aide à garder une mélodie plus douce dans la phrase… l’agacement étant hélas trop vite présent au début.

Pour lui demander de laisser des personnes croisées en balade

nous n’utilisons pas le « tu laisses? » car cette invitation donne des frissons aux personnes croisées! Mais plutôt…
Tu laisses passer? ==> C’est bieeen tu laisses passer

Pour lui apprendre à donner ce qu’il a en gueule

Il existe un travail qui s’appuie sur le troc.
Tu donnes ? ==> C’est bieeen (tu) donnes
Tu prends? ==> C’est bieeen (tu) prends.

D’autres demandes qui coulent de sens…

Tu montes ? ==> C’est bieeen (tu) montes
Tu descends ? ==> C’est bieeen (tu)descends
Tu rentres ? ==> C’est bieeen (tu)rentres
Tu sors? ==> C’est bieeen (tu)sors
Tu te pousses? ==> C’est bieeen tu te pousses
Tu avances ? ==> C’est bieeen (tu) avances

C’est fini !

Très très importants ces deux petits mots. Grâce à eux le chien comprend que l’action est achevée, qu’il peut vaquer à ses occupations comme bon lui semble.
En prononçant ces deux mots, nous coupons la communication avec notre chien. Il faut veiller à ne plus le regarder, sinon cela reviendrait à lui mentir, notre regard agissant comme une recherche d’interaction avec lui.

Nous utilisons aussi le « c’est fini » pour stopper les aboiements du chien. Quand il aboie pour nous signaler la présence de quelqu’un nous le félicitons puis lui indiquons que nous prenons le relai ==> « C’est bieeen! C’est fini! »

A bannir…

« Allez! » ==> Il n’est en rien utile, il traduit juste l’état d’esprit de la personne: son impatience, sa nervosité, la peur de l’échec.
« Doucement! »==> Par acquis de bonne conscience le maître ajoute ce mot pour canaliser son chien. Il pense qu’ainsi son chien va ralentir, agir en douceur. Ce qui bien souvent produit l’effet inverse, ce mot mettant en alerte le chien!

Le silence, l’ignorance…

Comment ça le silence? Mais ce n’est pas un mot!!!
Et pourtant en nous taisant nous aidons le chien à être plus vigilant à nos demandes.
A force de lui parler pour ne rien dire, à force de le rappeler à l’ordre pour un oui et pour un non, à force de le suivre du regard, à force de le papouiller nous le « soûlons »…
Et un chien sans cesse sollicité ne peut être serein, pleinement disponible pour les apprentissages. Bien au contraire, il construit une barrière pour se préserver, il fait la sourde oreille…

Source http://forum.a-l-ecoute-du-chien.org/viewtopic.php?f=11&t=375&start=50 écrit par Calou (Merci !)

Nous avons tous déjà entendu cette idée reçue : « Ne caressez pas et ne rassurez pas votre chien quand il a peur. Vous pourriez renforcer sa peur. » Bien qu’elle soit bien intentionnée, cette recommandation repose sur une mauvaise compréhension des concepts de comportement et d’émotion chez les chiens. Aujourd’hui, nous clarifions ce point important : une émotion ne se renforce pas.

Comprendre la Différence entre Émotion et Comportement

Pour saisir pourquoi une émotion ne peut pas être renforcée de la même manière qu’un comportement, il est crucial de distinguer les deux. Un comportement est une action observable, comme s’asseoir, aboyer ou sauter. Une émotion, en revanche, est un état interne ressentie par le chien, comme la peur, la joie ou l’anxiété.

Le Mythe de Renforcer la Peur

L’idée selon laquelle réconforter un chien lorsqu’il a peur renforcerait sa peur est largement répandue, mais elle est erronée. Les émotions ne fonctionnent pas comme les comportements. Par exemple, si un enfant est effrayé par un orage et que vous le prenez dans vos bras pour le rassurer, il ne développera pas une plus grande peur des orages. Au contraire, il se sentira plus en sécurité. Il en va de même pour nos amis canins.

Pourquoi Réconforter Votre Chien Est Important

Réconforter votre chien pendant des moments de peur peut avoir un impact profond et positif sur ses émotions. Voici pourquoi :

1. Sécurité et Confiance : Assurer votre chien lorsqu’il a peur renforce son sentiment de sécurité et de confiance en vous. Il comprendra que vous êtes là pour le protéger, ce qui peut réduire son niveau d’anxiété à long terme.
2. Bascule Émotionnelle : Offrir un réconfort, comme des caresses ou des paroles douces, peut permettre une bascule émotionnelle, transformant progressivement une émotion négative en une expérience positive avec le bon stimulus.
3. Diminution du Stress : Les chiens, tout comme les humains, bénéficient du contact physique et de la voix apaisante des êtres chers. Cela a un effet calmant et peut diminuer les niveaux de cortisol, l’hormone du stress.

Apprentissage par Association

Lorsque nous parlons de changer une émotion chez un chien, nous utilisons souvent le concept de l’apprentissage par association. Ce processus consiste à créer une nouvelle association positive avec le stimulus qui provoque l’émotion négative chez le chien.

Par exemple, si votre chien a peur des personnes inconnues, vous pouvez travailler avec lui pour créer une nouvelle association. Chaque fois qu’une personne inconnue apparaît à distance, vous donnez immédiatement à votre chien une friandise très appétissante. Après de nombreuses répétitions, votre chien commencera à associer la présence d’étrangers avec quelque chose de positif, comme une friandise.

La Nécessité d’un Travail Régulier et Constant

Pour que cet apprentissage soit efficace, il est essentiel d’adopter une approche régulière et constante :

1. Consistance : Offrez systématiquement des récompenses positives chaque fois que le stimulus se présente de manière contrôlable.
2. Progressivité : Commencez par des expositions à faible intensité du stimulus et augmentez lentement.
3. Répétition : Maintenez cet entraînement sur une longue durée pour renforcer l’association.

Conclusion

Surmonter les peurs et les anxiétés de votre chien ne se fait pas en un jour, mais en comprenant que les émotions ne se renforcent pas comme les comportements, vous serez mieux équipé pour aider votre chien à se sentir en sécurité et confiant. Plutôt que d’éviter de réconforter votre chien, adoptez une approche empathique et positive pour transformer ses peurs en expériences positives.

Si vous rencontrez des difficultés, n’hésitez pas à nous contacter, nous pourrons vous guider dans ce voyage pour améliorer le bien-être émotionnel de votre chien.

Ensemble, transformons les mythes en compréhension et améliorons la vie de nos chers compagnons à quatre pattes. Merci de votre lecture et à bientôt.

• Si lors d’une première séance, il vous est proposé ou imposé un collier étrangleur dit sanitaire, d’obéissance ou “d’éducation”, refusez !
• Si, pendant la première séance, on vous demande de crier, de hurler des ordres militaires sur votre chien, fuyez !
• Si, pour faire asseoir votre chien, le moniteur ou l’éducateur vous demande d’appuyer sur les fesses de votre chien, refusez !
• Si pour apprendre la marche en laisse on vous demande d’exercer de violentes tractions sur la laisse (coups de sonnette), refusez et fuyez !
• Si, pour apprendre à votre chien à se coucher, il est forcé à le faire par une pression du pied sur la laisse, intervenez et refusez ce type de méthode !
• Si votre chien est retourné en position dite « de soumission » et mis sur le dos, intervenez et refusez cette méthode obsolète et agressive !
• Si on vous demande de soulever votre chien du sol en tirant sur la laisse, quelle qu’en soit la justification, refusez et fuyez !
• Si l’on vous demande de saisir ou secouer votre chiot ou votre chien par la peau du cou, refusez et fuyez !
• Si pour expliquer un comportement le moniteur ou l’éducateur parle de dominance ou de hiérarchie, fuyez ! 

lire à ce sujet le rapport de l’association OneVoice : ICI

Il existe une idée largement répandue selon laquelle le fait de surélever la gamelle de nourriture pour les chiens apporte de nombreux bienfaits. Cette pratique est souvent présentée comme bénéfique pour leur confort et pour prévenir les problèmes de torsion d’estomac. Cependant, cet engouement suscite des interrogations quant à la physiologie naturelle du chien et à la pertinence de cette méthode. Est-il vraiment naturel pour un chien de se nourrir en hauteur, alors qu’il passe la majorité de son temps avec la truffe au sol, que ce soit en marchant, trottant ou courant ? Plus important encore, la gamelle en hauteur est-elle réellement recommandée pour éviter les soucis de torsion d’estomac ?

Pour éclaircir ces points, il convient de porter un regard nuancé sur cette pratique. Tout d’abord, il est essentiel de souligner que la gamelle en hauteur favorise l’apparition du syndrome de dilatation torsion de l’estomac (SDTE), en particulier chez les chiens de grande taille qui sont prédisposés à ce problème de santé. Une étude publiée dans le Journal of the American Veterinary Medical Association atteste de cette corrélation, révélant que les chiens nourris dans des gamelles surélevées présentent un risque accru de développer le SDTE par rapport à ceux alimentés au sol. Les chercheurs avancent l’hypothèse que manger dans une position surélevée entraîne une ingestion d’air plus importante, favorisant ainsi la distension de l’estomac.

De plus, il est essentiel de comprendre que les chiens sont anatomiquement conçus pour se nourrir au sol. Leur morphologie, incluant la longueur de leur colonne vertébrale et la position naturelle de leur tête et de leur cou, renforce l’idée que manger au niveau du sol est la posture adaptée à cette espèce. Par conséquent, surélever la gamelle de nourriture peut s’avérer non seulement non nécessaire, mais également potentiellement inconfortable pour nos compagnons canins.

Prenons également en considération le mode de vie des chiens. Ils passent la grande majorité de leur journée avec le museau orienté vers le bas, explorant leur environnement et interagissant avec le sol. Il est donc tout à fait naturel pour eux de manger et boire dans cette position. Leur corps est adapté à cette posture et ils sont parfaitement capables de consommer leur nourriture de manière efficace dans cette position.

Il est donc primordial de prendre en compte ces informations avant d’adopter l’utilisation d’une gamelle en hauteur pour votre chien. Si votre compagnon est prédisposé au SDTE ou si vous possédez un chien de grande race, il est préférable de lui offrir sa nourriture dans une gamelle au sol afin de minimiser les risques de complications. Cependant, chaque chien est unique, il est donc vivement conseillé de consulter votre vétérinaire pour obtenir des recommandations spécifiques adaptées à votre animal.

En conclusion, bien que la gamelle en hauteur pour chiens soit souvent vantée, des études scientifiques ont démontré qu’elle peut en réalité accroître le risque de torsion d’estomac. Les chiens sont anatomiquement prédisposés à se nourrir au sol et passent la majeure partie de leur temps dans cette posture. Par conséquent, il est préférable de donner à votre compagnon canin sa nourriture dans une gamelle au sol, en particulier s’il est sujet au SDTE. Veillez toujours à considérer le bien-être et la santé de votre animal avant de décider de modifier son environnement alimentaire.

http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.694.2385&rep=rep1&type=pdf

Auteur : MerciMonChien® – Éducation canine bienveillante

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