Deviens le meilleur ami de ton chien !
La Mauvaise Image du Chien dans Notre Société et Ses Contributions Positives

La Mauvaise Image du Chien dans Notre Société et Ses Contributions Positives

La Mauvaise Image du Chien : Une Injustice Historique et Culturelle

Dans de nombreuses cultures, le chien, malgré son statut de « meilleur ami de l’homme », est souvent associé à des connotations négatives. Par exemple, des expressions populaires comme « traiter comme un chien » et « abattu comme un chien » véhiculent des idées de mauvais traitement, de rejet, et de mépris.

Traiter Comme un Chien
Cette expression évoque un traitement dégradant et inhumain. En effet, elle fait référence à une époque où les chiens, souvent errants ou sauvages, subissaient des cruautés.

Abattu Comme un Chien
Cette phrase, utilisée pour décrire une personne tuée sans ménagement ou justice, implique que la vie d’un chien a peu de valeur.

L’Évolution avec l’Éducation Bienveillante

Cependant, la perception des chiens évolue grâce à l’éducation bienveillante. Aujourd’hui, de plus en plus de propriétaires choisissent des méthodes respectueuses et positives pour élever leurs chiens. Par conséquent, cette approche transforme la relation humain-chien.

Ainsi, l’éducation bienveillante rend ces expressions désuètes. Bientôt, être « traité comme un chien » pourrait suggérer soin, amour, et respect.

Les Bénéfices Inestimables des Chiens

Les chiens apportent de grands avantages à notre société. En effet, ils sont bénéfiques sur les plans social, sécuritaire, affectif et économique.

Bénéfices Sociaux des Chiens

Les chiens facilitent les interactions sociales. Ils permettent des échanges entre individus, souvent en brisant la glace lors de rencontres. Par exemple, les parcs pour chiens deviennent des lieux de socialisation pour animaux et propriétaires.

Bénéfices Sécuritaires des Chiens

Les chiens de travail, comme les chiens policiers ou de détection, assurent la sécurité publique. En effet, ils détectent des substances illicites et recherchent des victimes d’accidents. Aussi, leur contribution sauve des vies.

Bénéfices Affectifs des Chiens

De plus, les chiens apportent des bienfaits thérapeutiques. Par exemple, caresser un chien réduit le stress et l’anxiété, et augmente les niveaux de sérotonine et de dopamine. Les chiens de thérapie réconfortent les patients dans les hôpitaux et les maisons de retraite.

Bénéfices Économiques des Chiens

Économiquement, les chiens représentent une industrie en plein essor. Par exemple, l’alimentation, les soins vétérinaires et les services de toilettage génèrent des milliards de dollars. En outre, les propriétaires économisent aussi sur les frais médicaux grâce aux bienfaits sur leur santé physique et mentale.

Conclusion

Nous devons reconsidérer et modifier notre perception culturelle des chiens. D’une part, certaines expressions ont des aspects historiques de mauvais traitement. D’autre part, il est clair que les chiens jouent un rôle positif majeur dans notre société. En effet, l’éducation bienveillante change ces perceptions négatives. Bientôt, être « traité comme un chien » signifiera bienveillance, affection et respect. En reconnaissant leurs contributions, nous pouvons assurer un meilleur traitement et une plus grande reconnaissance pour nos compagnons canins. De cette manière, nous promouvons une société plus empathique et compréhensive.

Merci ma Licorne !

Merci ma Licorne !

L’éducation positive (qui s’appuie sur le renforcement positif des comportements souhaités) est, à n’en pas douter, la seule voie qui mérite aujourd’hui d’être suivie. Il ne viendrait plus à l’idée de personne d’accepter la violence comme solution éducative (c’est notre côté bisounours …). Aussi, si nous tenons, en préambule, à rappeler notre attachement à la bienveillance, à la bientraitance, au respect de la culture canine, c’est pour que nos propos ne soient pas détournés de leur objectif.

Bienveillance = Positif ?

Désormais, de plus en plus d’éducateurs canins affichent leur préférence pour l’éducation positive, et nous sommes les premiers à nous en féliciter. Oui mais…, car nous y voyons un “mais”, de plus en plus d’entre-eux (elles) se focalisent uniquement sur leur capacité à modeler des comportements par le conditionnement, plaçant ainsi l’humain, seul intervenant, au centre de tout le processus. Leur intérêt se porte ainsi non pas sur les réelles facultés cognitives du chien mais sur sa capacité à se plier à des exercices imaginés par des humains (souvent pour se faire plaisir). Mais cela ne nous enseigne rien sur la culture canine et en éloigne des individus canins toujours plus focalisés sur les 1000 et 1 tours que leur humains les amènent à exécuter, passant du cerceau aux cônes, des cônes aux cousins de proprioception, des coussins à la balançoire… Mais en ont-ils besoin ?

Il s’agit là d’un biais très commun qui remonte à Skinner et à l’école behavouriste (comportementaliste) qui refusait de prêter aux animaux des capacités d’apprentissage en dehors de réponses conditionnées, des émotions et des envies. Il est aujourd’hui totalement incompréhensible de s’attacher à cette seule vision au regard des avancées de la cognition évolutionniste qui s’attache à démontrer les facultés cognitives des animaux en lien avec leur biologie et leur nature. Il est aujourd’hui admis que des apprentissages et acquisition de compétences (sociales notamment) peuvent se faire en dehors du cadre Skinnerien du renforcement et de la punition. Même si les apports de Skinner et de l’Ecole behaviouriste ne sont pas négligeables ils avaient le tort de résumer les êtres vivants non-humains à un automate ne fonctionnant que par réponse à des stimulii en cherchant à affirmer la supériorité humaine sur le reste du règne animal. C’est dans cette volonté de contrôle (dont parle très bien Frans De Waal dans “Sommes-nous trop “bêtes” pour comprendre les animaux” ) que s’ancre aujourd’hui une nouvelle forme de dominance que j’évoquerai plus bas.

Ne peut on pas imaginer, que caninement parlant, cette place centrale revienne plutôt au chien. En effet qui sur cette planète serait le plus à même de comprendre un chien qu’un autre chien, d’appréhender sans jugement ni considération morale ou légale un comportement inapproprié et d’y apporter une réponse. Cela ne correspondrait-il pas de manière évidente à la réalité canine ? Les chiens sans humains développent-ils les mêmes troubles, les mêmes problèmes que nos chiens ? Redonner une place aux chiens, et reconnaître leurs facultés, leur aptitudes cognitives, leur permettre d’évoluer dans leur monde, un monde fait d’interactions multiples, variées, ritualisées, de décisions, de choix, de liberté, n’est ce pas cela la véritable bienveillance ?

Vers une nouvelle Dominance R+ (ou le poids de Skinner) ?

Les interactions, parlons-en : nous observons de plus en plus qu’une nouvelle forme de dominance, sournoise, insidieuse, prend le pas sur la dominance de nos “amis tradis”. Cette dominance prend les traits plus vendeurs du contrôle «en positif». Mais le contrôle c’est le contrôle, c’est à dire la privation de liberté de choix et plus étrange encore l’obligation, même pour les chiens entre-eux de n’utiliser que du R+ (renforcement positif), comme si par extension de nos considérations morales humaines, nos chiens devaient faire évoluer leur fonctionnement social, leur culture millénaire pour calquer leur fonctionnement sur les impératifs du positif (humain). On assiste là à une dérive inquiétante à nos yeux car elle ne recouvre aucune réalité éthologique, et conduit inexorablement les chiens vers un isolement social en bannissant, notamment, les interactions ritualisées mettant en œuvre les conduites “agressives”, contrebalancées par les autocontrôles. C’est de ce courant qu’émerge un « mouvement » d’attaque systématique et de rejet des éducateurs qui, comme nous, travaillent avec leurs chiens. Il existe certes des « pros » qui, sous l’appellation de “chiens régulateurs”, font n’importe quoi et encouragent leurs chiens (pas toujours très stables ou équilibrés) vers une systématisation de l’agression et de la “remise en place” ou du “recadrage”, mais il existe aussi des personnes sérieuses et bienveillantes qui font simplement confiance à leurs chiens et à leur finesse d’analyse des comportements. Leur supériorité dans ce domaine est pour nous une évidence, d’autant que nous avons affaire à une espèce très “émotionnelle” et éminemment empathique. Vouloir leur imposer notre conception d’une éducation “positive” relève purement et simplement de la dominance (stricto sensu), c’est à dire de la certitude de notre supériorité absolue sur le chien et de notre capacité à leur imposer tout, partout, à chaque instant en rejetant en bloc leurs codes sociaux.

Nier sa culture c’est nier l’Être lui-même.

Pourquoi tant de professionnels, pourtant convaincus de leur “bienveillance”, en arrivent-ils à oublier qu’en face d’eux il y a un être vivant dont la vision du monde est différente de la nôtre et pour lequel des comportements que nous pouvons percevoir comme “violents” ou “traumatisants”ne sont en fait qu’une partie intégrante de sa culture ? Nier sa culture c’est nier l’Être lui-même. Il n’y a rien de plus triste qu’un chien indifférent à ses congénères, capable de renoncer sur commande à une rencontre dans la nature, qu’un chien qui ne détourne même plus le regard lors d’un croisement de congénère, qu’un chien dont le seul mode d’interaction est l’ignorance ou le jeu, qu’un chien qui fonce aveuglément sur tous ses congénères sans jamais analyser la situation… Leur palette est tellement plus large, tellement plus subtile et tant de choses nous échappent (sans même évoquer les signaux olfactifs) qu’il nous apparaît prétentieux de vouloir à ce point régenter la vie de nos compagnons et affirmer que l’humain peut tout lui enseigner. On peut imaginer que ce qui guide cette conception du chien c’est avant tout l’ignorance, la méconnaissance des comportements sociaux de nos canidés et peut être aussi et surtout la peur (la peur de la perte de contrôle ?). Peut-être y a-t-il aussi derrière ces attitudes un positionnement purement commercial (et peut-être inconscient), parce que vendre des séances de dressage sous couvert de rééducation comportementale est bien plus lucratif que de proposer du lâcher prise, du silence et des interactions sociales supervisées pour amener les chiens vers l’équilibre et la « reconnexion à leur espèce ».

N’en déplaise aux donneu-r-se-s de leçons, c’est un oubli majeur : l’éthologie est une science balbutiante, et encore plus s’agissant du chien très longtemps méprisé par cette science en raison de sa proximité et de sa manipulation par l’humain. Affirmer aujourd’hui sous la seule justification du “j’en ai jamais vu” que quelque chose n’existe pas n’a pas plus de valeur que celle qu’on accorde à la personne qui l’affirme. C’est un argument un peu léger face à ceux qui observent quotidiennement les facultés de leurs compagnons, face aussi aux avancées des connaissances en matière de cognition animale, sur l’empathie et la continuité évolutive de l’intelligence animale (humains compris). Il n’existe aucune raison valable de ne pas imaginer des analogies dans le traitement des conflits, la perception des difficultés des autres, … notre intelligence humaine, aussi avancée soit-elle, n’est qu’un prolongement évolutif de l’intelligence animale dont elle découle. La structure cérébrale des chiens étant analogue à la nôtre on peut sans risque imaginer des analogies s’agissant des réactions émotionnelles, empathiques, voire sentimentales. Attendons donc que la science intéresse à la question plutôt que de cracher sur son prochain qui est peut-être plus clairvoyant ou pour le moins plus optimiste.

La régulation en éthologie :

En éthologie, la régulation correspond au processus par lequel une perturbation, et plus particulièrement un changement imposé à l’état d’une société, déclenche des conduites compensatoires tendant à en contrebalancer les effets.
L’étude des sociétés animales et notamment des sociétés d’insectes a analysé de nombreuses régulations sociales:

  • proportion des diverses castes,
  • nombre des reproducteurs,
  • ajustement de l’importance de la descendance aux disponibilités alimentaires.

Le rétablissement d’une situation conforme aux normes de l’espèce considérée n’implique pas la représentation de cette norme, mais résulte d’un ensemble de rétroactions immédiates selon lesquelles une situation anormale déclenche de manière immédiate une conduite qui a des conséquences régulatrices.
La nature de l’anomalie peut entraîner des formes différentes de rétroaction. […]. L’état d’équilibre, dans des conditions d’environnement définies, représente la résultante des diverses formes de rétroaction susceptibles d’intervenir.

(https://carnets2psycho.net/dico/sens-de-regulation.html?fbclid=IwAR3Pjn6lYSROg4UDvNKBHvHo3z7jwBxXJ-fBgldxuORv5LbGzWChuxdue_4)

“Le problème fondamental de tous ces dénis c’est qu’il est impossible de prouver une inexistence. Ce n’est pas une question mineure. Quand quelqu’un déclare qu’une capacité donnée est absente dans une autre espèce et avance qu’elle est donc nécessairement apparue récemment dans notre lignée [les Humains] nous n’avons pas besoin d’examiner les preuves pour mesurer la fragilité de cette assertion. Dans tous les cas, la seule chose que nous puissions conclure avec quelque certitude c’est que nous n’avons pas réussi à trouver telle ou telle aptitude chez une espèce que nous avons étudiée [encore moins si nous ne l’avons pas étudiée]. Nous ne pouvons pas aller beaucoup plus loin et sûrement pas transformer cette conclusion en affirmation d’une absence. Pourtant les scientifiques font cela tout le temps, chaque fois qu’une comparaison homme animal est en jeu. L’ardeur à trouver ce qui nous distingue l’emporte sur toute prudence raisonnable.”     –   Frans De WAAL

Cette guerre d’ego n’est, d’ailleurs, pas sans rappeler celle qui animait, il y a quelques années à peine, ce même microcosme sur une autre question, celle de l’impact des jeux d’excitation sur nos chiens et nos chiots. Il est aujourd’hui communément admis que certaines activités peuvent présenter des risques sur le plan de la santé et du comportement, risques allant jusqu’à la création de comportement addictifs.

Vous n’avez jamais vu de régulateur ?

Prétendre que le chien régulateur n’existe pas est selon nous une erreur criante : c’est ignorer la définition même de la régulation à savoir :

« L’ensemble des comportements visant à moduler ou stopper des comportements inadaptés de congénères, afin de les amener à adopter des réactions sociales plus adaptées à leur propre espèce en particulier »

« Il s’agit donc d’un chien à qui nous demandons [ou plutôt qui de lui même choisit ce “rôle”] d’avoir un rôle d’éducateur vis-à-vis de certains de ses congénères (chiots et/ou chiens adultes). Cette notion d’éducation, sous certaines formes, entre un chien adulte et des chiots a déjà été évoquée par exemple par J. Dehasse. Les chiots apprennent vraisemblablement les codes canins (Miklosi, Viera) grâce à des interactions entre eux mais aussi avec un ou des chiens adultes (Miklosi et Fox ). En effet, en fonction de son degré de socialité, il a été prouvé que les différentes espèces de canidés montrent des interactions sociales plus ou moins intenses qui jouent un rôle dans le développement même et l’apprentissage de cette socialité (Biben). L’apprentissage social est un processus important pour les espèces (Thorton, Clutton-Brock) pour des comportements tels que la recherche de nourriture, la peur des prédateurs, les préférences alimentaires pour nombres de mammifères. Pourquoi cet apprentissage social ne serait-il pas effectif pour l’apprentissage de la communication et les bonnes conduites sociales chez le chien ? Le chien étant une espèce sociale, nous pouvons supposer que le fait de mettre un chien régulateur en contact avec des chiots de toutes provenances, et ayant différents modes de vie, pourrait pallier le manque plus ou moins important d’interactions sociales nécessaires à une socialisation de qualité de ces chiots. »

Source :http://www.club-canin-valdemetz.com/wp-content/uploads/2014/11/Memoire_Florence-Napierala-Ruquois_Chien-Regulateur_15.10.14.pdf

Il ressort de ce mémoire que si vous n’avez jamais vu de régulateur c’est que vous n’avez jamais vu de chiennes avec leurs chiots, ni même de chiens interagissant librement. La régulation étant ce qui se met en œuvre dans toute interaction sociale agonistique (En éthologie, un comportement agonistique (grec ancien ἀγωνιστικός, agônistikos, « de compétition » désigne l’ensemble des conduites en rapport avec les confrontations de rivalité entre individus.) et comme l’écrit Antoine Bouvresse sur son blog:

« Il n’existe donc pas UN chien régulateur, mais de nombreuses situations où nous pouvons utiliser les compétences propres de nos chiens. Alors peut-on parler de chiens “inhibiteurs”, de chiens “incitateurs”, de chiens “communicants”??…

Nous irions même plus loin en affirmant que tous les chiens, sans exception, devraient être des régulateurs s’ils se développaient dans des conditions adaptées. L’humain en général, et ces « éducateurs » fans de contrôle en particulier, les en empêchent malheureusement, sous couvert de « positivité» (positivitude ?) et plutôt que de s’interroger sur les raisons pour lesquelles leurs propres chiens sont incapables d’actions de régulation (il n’est pas question de dressage, ni de chiens capables de tout gérer tout le temps, ni de harceleurs, ni de “concierges”, ni de chiens exploités (ni ordre, ni tricks, ni objectif, ni pression)) ils préfèrent exclure, a priori, l’éventualité même de leur existence, parlant tantôt de « licornes », tantôt de « mythe » ou encore de « mode »… Quelle tristesse ! Cette position allant même jusqu’à affirmer qu’aucun chien ne peut être capable de faire face à tous les profils de chiens ce qui induit qu’il n’existe aucun chien maîtrisant l’ensemble des codes canins (?).

La bienveillance commence selon nous par l’acceptation de l’autre dans ces spécificités et ses différences, vouloir le modeler, le faire rentrer dans un moule standardisé c’est tout le contraire ! Merci Mon Chien préfère donc la bienveillance à tous les « certificats de positivité ».

Oubliez les recettes de “grand-mère”

Oubliez les recettes de “grand-mère”

Le comportement du chien est de mieux en mieux connu et compris. Son éducation répond aux lois de l’apprentissage et l’impact négatif des méthodes coercitives, violentes ou seulement incohérentes est aujourd’hui mieux cerné.
Aucun chien, aucune race, aucune situation ne nécessite de faire appel à la violence.
Il n’y a pas de chien “dominant” qui nécessiterait “d’être mâté”, pas de chien qui pour apprendre la propreté aurait besoin “qu’on lui mette le nez dedans”, pas de chien qui deviendrait “méchant” après avoir dormi sur le canapé ou le lit, pas de chien qui ne puisse être éduqué qu’avec un collier à pointes.
Vous allez croiser un grand nombre de personnes qui “savent”, qui “ont toujours eu des chiens”, et ces “experts” du chiens auront chacun leur recette pour “dresser” le vôtre, pour le “corriger”, le “recadrer” …
Si vous rencontrez un problème de comportement avec votre chien, réagissez tôt, n’attendez pas. Les comportements ne se corrigent pas tout seuls avec le temps, faites appel à un véritable professionnel en méthode positive. Si vous entendez parler de “dominant”, de “chef de meute”, de “coups de sonnette”, de collier à pointes, “sanitaire”, “coulissant” ou étrangleur… Préservez votre chien, passez votre chemin !

Auteur : MerciMonChien® – Éducation canine bienveillante

(Partage et copie intégrale libre avec mention de la source)
Pourquoi les races brachycéphales souffrent de leur apparence ?

Pourquoi les races brachycéphales souffrent de leur apparence ?

Vous voulez savoir pourquoi les races brachycéphales souffrent pour leur apparence? Il suffit de comparer ces radios ! 

  1. La différence dans la longueur du nez est incroyable, surtout quand vous vous rendez compte qu’il y a la même quantité de tissus internes dans les deux. Pour le bouledogue ils sont comprimés dans un minuscule espace, ce qui rend difficile le passage de l’air et donc la respiration du chien.
  2. Il y a la même quantité de peau sur les visages des deux chiens, mais en ci qui concerne le bouledogue elle est froissée, plissée, ce qui expose ce chien à des infections cutanées douloureuses entre les plis.
  3. Regardez à quel point la mâchoire supérieure du bouledogue est déformée, de ce fait le bouledogue éprouvera des difficultés à s’alimenter correctement sera susceptible de développer des maladies dentaires douloureuses du fait d’une “surpopulation” dentaire.
  4. Sur une radiographie, l’air apparaît en noir et les tissus en blanc. Comparer la différence dans la quantité d’espace aérien en haut de la trachée. Les chiens brachycéphales sont sévèrement restreints dans ce domaine, c’est pourquoi ils se fatiguent si vite et ronflent autant.
  5. La bande noire qui coule dans le cou de chaque chien est la trachée. Regardez comme elle est étroite pour le Bouledogue par rapport au Labrador. La difficulté majeure se manifeste lorsque l’air a finalement passé tous les obstacles dans le nez du chien à nez écrasé, le faible diamètre de la trachée implique qu’il ne peut pas atteindre les poumons, et fournir l’oxygène vital aussi efficacement que pour un chien de race plus «normale» https://www.youtube.com/watch?time_…

Les chiens avec des voies respiratoires supérieures normales respirent silencieusement. Les bruits respiratoires tels que le ronflement et le grognement sont des indicateurs d’obstruction des voies aériennes. Les chiens atteints de BOAS (brachycephalic obstructive airway syndrome – Syndrome brachycéphalique d’obstruction des voies respiratoires) peuvent présenter différents types de bruit en fonction de l’emplacement de l’obstruction: le pharynx, le larynx et / ou la cavité nasale. Certains chiens atteints de BOAS peuvent avoir seulement des bruits respiratoires lorsqu’ils sont excités, lorsqu’ils jouent, font de l’exercice, mangent / boivent ou sous l’effet du stress. Un examen vétérinaire approfondi est recommandé si le bruit respiratoire est marqué.

Sources: https://www.facebook.com/catthevet/photos/a.165751743633107.1073741826.148871108654504/634888583386085/?type=3&theater http://www.biltonvets.co.uk/blog_br…

Traduction : MerciMonChien® – Éducation canine bienveillante

L’éthologie… parlons-en !

L’éthologie… parlons-en !

Au fil de nos lectures et rencontres nous avons constaté que souvent les termes “éthologie” ou “éthologique” est utilisé par des éducateurs, des comportementalistes, des vétérinaires. On lit parfois que les clients reçoivent des conseils sur “l’éthologie du chien”. Et ces conseils portent souvent sur la notion de meute, de hiérarchie…

… Mais l’éthologie c’est quoi ?

Partons d’une simple définition :

Le mot «éthologie» est issu des deux mots grecs « ethos » qui signifie « mœurs » et «logos», qui signifie «science». L’éthologie est donc étymologiquement la «science des mœurs». L’éthologie s’intéresse aux comportements des animaux, y compris ceux de l’homme, dans des conditions de vie données mais variables (milieu naturel, conditions domestiques, en captivité, lors de tests, etc). Elle porte sur les comportements en eux mêmes, ainsi que sur ses causes et ses fonctions. L’éthologie s’organise autour de 4 grandes questions, définies par Tinbergen en 1963 :

1 – Quelles sont les causes (immédiates) du comportement?

2 – Quelle est sa valeur de survie ?

3 – Comment s’est-il mis en place au cours de la vie de l’individu ?

4 – Comment s’est-il mis en place au cours de l’évolution de l’espèce?

L’éthologie est donc une science qui s’attache à observer les comportements des animaux, en aucun cas il ne s’agit de la description des comportements (vous saisissez la nuance ?). On ne peut donc pas parler “d’éthologie du chien” pour décrire, par exemple, le fonctionnement social du chien (en parlera éventuellement d’éthogramme : “Un éthogramme est une liste exhaustive des différents comportements émis par une espèce ou un individu. Il inclut également la description précise, formelle (physique) ou fonctionnelle, de chacun de ces comportements.” ) , ni de méthode éthologique. On peut tout au plus s’appuyer sur les résultats des travaux des éthologues pour mettre en oeuvre des méthodes ou techniques d’apprentissage, de rééducation ou simplement pour comprendre un comportement dans un contexte particulier. Car l’autre particularité des observations éthologiques est qu’elles sont toujours contextualisées.

Et le chien dans tout ça ?

Que nous dit l’éthologie sur les comportements sociaux des chiens (source de tant d’interprétations erronées)

Au départ (faux départ) des études (mal) menées sur des loups en captivité qui font émerger une “hiérarchie” inexistante à l’état sauvage du fait de l’organisation des distribution de nourriture, de la captivité et du regroupement d’individus issus d’origines différentes. Pensez-vous que les comportements observables en prison permettent d’expliquer tous les comportements humains ? On en revient ici à la nécessité de contextualiser les observations. Les meutes sauvages sont en fait des structures familiales plutôt paisibles et coopératives.

Le grand écart : De ces observations sur les loups (déjà biaisées) certains ont tiré des conclusions et développé des théories sur le comportement canin et notamment sur le fonctionnement social du chien. Les éthologues ne peuvent évidement pas valider une méthodologie aussi absurde que celle qui consiste à observer une espèce (le loup) pour tirer des conclusions sur une autre (le chien) même si il existe une parenté entre ces deux espèces. Il serait tout aussi incohérent d’observer des comportements des bonobos pour expliquer les comportements humains.

Le grand saut : Certains cynophiles ont alors réalisé l’impossible (et ils continuent, encore aujourd’hui, à diffuser leurs idées), à savoir prétendre qu’un supposé fonctionnement hiérarchique canin (s’appuyant sur d’anciennes observations de loups en captivité, je vous le rappelle) serait transposable à la relation que les chiens entretiennent avec les humains… Alors que le seul moyen de décrire et de caractériser ces interactions inter-spécifiques (entre deux espèces différentes) réside dans l’observation contextuelle de ces mêmes interactions et non à chercher à justifier des pré-supposés par des observations orientées et non contextualisées. Il est évident pour tout le monde que les chiens ne développent pas avec les chèvres des comportements sociaux comme il le font avec leurs congénères… pourquoi en serait il autrement vis à vis des humains ?

Et que disent les éthologues ?

  • Sur les loups (en anglais) : https://youtu.be/tNtFgdwTsbU
  • “La hiérarchie, selon Dominique Guillo, est le résultat mouvant et incessamment éprouvé de multiples face à face, d’ interactions permanentes entre individus.” La hiérarchie est un ensemble de règles permettant à des individus de vivre ensemble dans un espace partagé. Chez le chien, cette hiérarchie est fluctuante en fonction des situations vécues et des individus rencontrés, elle n’a pas un caractère permanent. C’est pourquoi, il est erroné de qualifier un chien de dominant parce qu’il hérisse le poil, qu’il montre les crocs à un de ses congénères, ou parce qu’il n’obéit pas à son maître!”
  • “La famille humaine ne constitue pas une meute. Nous avons tendance à décrire les comportements sociaux du chien et son organisation sociale, comme ceux du loup. Or, il s’agit bien de 2 espèces distinctes, vivant dans des environnements très différents et subissant des pressions de sélection différentes. Rares sont les études décrivant l’organisation sociale chez le chien domestique vivant près de l’homme (chien de compagnie, d’utilité ou en collectivité canine).”
  • “Expliquer la vie du chien dans nos familles par une relation de dominance-subordination, ne semble pas adapté à la réalité. Cette « théorie » n’est pas pertinente pour expliquer les comportements agressifs des chiens de compagnie. Un chien grognant envers un humain sur sa gamelle ou pour descendre du canapé n’est pas un chien qui est « mal hiérarchisé », mais plutôt le résultat d’un apprentissage.”

L’éthologie ne doit donc pas servir de faire-valoir mais permettre le développement de savoir-faire. Pour parler d’éthologie, encore faut-il lire les résultats des observations que nous délivre cette science, sans quoi nous continuerons à voir se perpétuer des conceptions rétrogrades et erronées.

Auteur www.mercimonchien.com  

(Partage et copie intégrale libre avec mention de la source)
Est-ce que “rapporter” apporte quelque chose au chien ?

Est-ce que “rapporter” apporte quelque chose au chien ?

Alors que la science apporte un nouvel éclairage sur les jeux populaires de lancer, il est intéressant de constater que “rapporter” peut ne pas être aussi intéressant qu’on le pense pour certains chiens. Les chiens stressés en particulier peuvent prendre plus de temps à récupérer s’ils pratiquent cette activité. Cet article explique comment ce jeu affecte le corps d’un chien.

Rapporter peut activer les instincts de prédation (chasse) chez certains chiens. Cela devient évident quand on considère que beaucoup de chiens n’ont pas besoin d’apprendre à courir après une balle, mais seulement à la rapporter. Parfois, les chiens sont des chasseurs naturels et courent instinctivement après de petits objets en mouvement qui ressemblent à des proies. En effet, la concentration des cônes dans leurs yeux est telle qu’ils voient deux fois mieux des objets en mouvement à la périphérie de leur vision qu’ils ne voient des objets statiques juste en face d’eux.

Le projet Dog Pulse en Norvège étudie également ce phénomène en mesurant la fréquence cardiaque d’un chien et identifie les points où la réaction d’agression ou de fuite du chien est déclenchée lors du jeu de lancer. Lorsque cet instinct de chasse est déclenché, le chien reçoit une poussée d’adrénaline. Tout comme nous le ferions, si nous faisions quelque chose d’extrême comme le saut à l’élastique. Après une exposition répétée à l’adrénaline, une autre hormone est libérée dans le corps, le cortisol. Le cortisol étant un type de stéroïde.

Ces hormones sont bonnes à faibles doses, en cas d’urgence. Elles sont très efficientes et fournissent beaucoup de puissance au corps et aux muscles. Le corps devient plus rapide, plus fort et plus dur. Mais quelque chose de si puissant ne peut pas être évacué aussi vite qu’il est reçu.

Dans certains cas, l’adrénaline est restée en circulation pendant 7 jours et le cortisol est resté en circulation jusqu’à 40 jours. Quand un animal chasse dans la nature, après cette montée d’adrénaline, il s’assied pour manger son repas et laisse les hormones s’estomper. Mais quand on lance la balle, on lance de nombreuses fois à chaque session. Imaginez le saut à l’élastique à plusieurs reprises. Imaginez prendre autant de doses de stéroïdes, tous les jours. Il est important de considérer la quantité d’hormones résiduelle qui traverse le corps d’un chien et combien de temps il faudrait pour que toutes ces hormones quittent son corps. La physiologie de chaque chien étant différente, les effets seront perceptibles chez certains et pas chez d’autres.

C’est une croyance communément admise que les chiens doivent jouer pour rester en bonne santé. Dans le cadre de ma formation, j’ai étudié les chiens des rues et combien ils se déplacent. Alors que mes résultats sont encore en attente de publication, je peux dire avec certitude qu’ils ne courent pas beaucoup. Peut-être qu’ils ont juste besoin de conserver leur énergie. Cependant, ils explorent beaucoup plus, utilisent tous leurs sens et prennent au moins 16 heures de sommeil par jour.

Si un chien est en surpoids malgré environ 45 minutes d’exercice par jour, il peut être utile de vérifier son alimentation et son état de santé général, et d’envisager une visite chez le vétérinaire.

Parfois, les clients soulignent le fait que leur chien leur apporte la balle en leur demandant de jouer. C’est vrai. La dépendance à l’adrénaline est une dépendance aussi réelle que les autres. Je peux vouloir ma prochaine cigarette, ça ne la rend pas bonne pour moi. Tous les chiens ne sont pas “accro” pour autant. Certains chiens aiment vraiment le jeu. […].

Pour le chien qui ne semble pas être attiré par les jeux de lancer cependant, envisager des jeux alternatifs comprennant des activités d’olfaction (flair, exploration, dispersion des croquettes – Note de Merci Mon Chien) comme la recherche de nourriture et des activités mentales. Souvent -mais pas toujours-  ces activités peuvent être plus apaisantes pour le chien et peuvent donner de bons résultats en terme de diminution du stress. Certains chiens préfèrent l’attention de leurs propriétaires au fait de courir à plusieurs reprises après une balle. Quand il vous apporte la balle, peut-être qu’il espère juste un peu d’attention et que c’est bien de lui donner ça si c’est ce qu’il veut. Parlez-lui. Peut-être lui raconter une histoire. Dog Pulse Project a découvert que tout comme les lancers augmentent la fréquence cardiaque, les jeux de recherche peuvent faire baisser le rythme cardiaque. En outre, les promenades lentes construisent des muscles de base, et renifler lors des promenades exerce l’esprit d’un chien, aidant à le calmer et le fatiguer. Nourriture de l’esprit en quelque sorte.

SOURCE : https://ppgworldservices.com/2015/09/25/is-fetching-really-all-that-fetching-for-dogs/

Traduction : MerciMonChien® – Éducation Canine Bienveillante

References :

Dog Pulse. (n.d.). Retrieved from Dog Pulse Org.
Horowitz, A. (2010). Inside of a Dog. In A. Horowitz, Inside of a Dog. New York: Simon & Schuster.
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First published in Bangalore Mirror, June 8, 2015, Times Group
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